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LES TAPISSIERS (1519-1646).
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1572), chargé d'assez nombreux travaux de son métier. Quant aux autres hauts lisseurs cités dans lés marchés, on ne rencontre guère leurs noms qu'une ou deux fois, ce qui permet dé supposer qu'ils n'occupaient qu'un rang subalterne dans leur corporation. Il suffira pour ces derniers de donner une analyse succincte des actes les concernant, comme on a fait pour les peintres et les sculpteurs.
Avec les documents relatifs aux commandes de tapisseries destinées au souverain nous publions ci-après divers brevets d'apprentissage et quelques nominations de jurés retrouvées dans les dossiers des Archives Nationales.
Pour ne pas étendre outre mesure ces additions, et surtout par crainte d'y introduire les noms de simples ouvriers à façon n'ayant rien de commun avec l'art du tissage, on a passé sous silence les tapissiers valets de chambre du Roi ou des princes, chargés de la décoration ou de l'installation des appartements du souverain. On n'a pas tenu compte non plus des artisans prenant simplement le titre de tapissiers bourgeois de Paris ou celui de marchands ou maîtres tapissiers. Les véritables fabricants de tapisseries ou dè tapis ont toujours soin de se qualifier tapissiers de haute lisse. Il n'en reste pas moins fâcheux que des métiers très différents les uns des autres portent encore aujourd'hui les mêmes dénominations, car cette homonymie entraîne de perpétuelles confusions.
Les nombreux marchés reproduits ci-après nous ont été gracieusement communiqués par notre confrère, M. Germain Bapst, qui a pu recueillir dans ses longues séances chez les notaires de Paris de nombreux contrats passés par nos artistes. Nous lui devons une gratitude toute particulière pour nous avoir ainsi généreusement remis le résultat de ses investigations. Mais quand se décidera-t-on à organiser un plan général de recherches dans cette mine précieuse dont les publications de MM. Coyecqu'e et Tuetey ont démontré l'inépuisable richesse? Attendra-1-on pour autoriser le dépouillement des registres et archives des notaires, que les incendies, les inondations et autres causes de destruction aient anéanti ces précieux dépôts? Ce n'est pas d'efforts individuels et isolés, comme ceux de MM. Coyecque, Bapst et quelques autres qu'on peut espérer des résultats définitifs. Il s'agirait d'obtenir qu'une mesure générale et officielle fût adoptée pour tirer de ces arcanes les importantes constatations qui s'y trouvent enregistrées. Voilà plus de soixante ans que la question de la communication des Archives notariales aux travailleurs a été posée, et elle n'est pas encore résolue, malgré l'intérêt que lui ont témoigné quelques membres du Parlement qui en ont compris l'importance. Il serait temps cependant d'y songer, si on ne veut pas s'exposer à voir anéanties d'immenses ressources pour l'histoire et pour la connaissance de notre passé, comme il est advenu pour l'ancien état civil de la ville de Paris.
Pour éviter les confusions entre les simples tapissiers et les fabricants de haute lisse, nous donnons ici une liste des tapissiers appartenant à la maison du Roi ou à celle des grands personnages dont nous avons rencontré les noms dans nos dépouillements, puis un état des artisans qualifiés simplement tapissiers et bourgeois de'Paris :
Tapissiers ordinaires du Roi :
1539. Guillaume Moynier, tap. ord. du Roi, bourgeois de Paris (X1A 1543, fol. 447 v°)-
i542-i546. Pierre Dugard, valet de chambre et tap. ord. du Roi seigneur de Thionville (Y 94, f. 156 v°).
i552. Guillaume Marie, tap. du Roi (Y 97, fol.-255).
1556. Jean Le Roy, tap. ord. du Roi (XSA 120).
1559. Julien Rabache, tap. de la reine mère du Roi (X1A 4976, fol. 36 r° et 54 v°).'
1583. Guillaume Rivillon,'tap. ord. du Roi (Y 127, fol. 106 v°).
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